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Développeur/euse rural/e humanitaire

En région

33 220 personnes exercent ce métier sur les 1 912 620 qui travaillent en région.
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L’évolution récente sur cinq ans du nombre de professionnels dans ce métier est de + 4,1 % pour + 0,5 % en moyenne tous métiers confondus.
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50 % des professionnels sont des femmes, elles sont plus nombreuses qu’en moyenne tous métiers confondus (48 %).

Le développeur rural humanitaire conseille les populations vulnérables dans les pays en développement. Son objectif : les conduire vers l'autosuffisance alimentaire dans une perspective de développement durable.

Le développeur rural humanitaire développe des projets de développement humanitaire pour conduire les populations bénéficiaires vers l'autosuffisance alimentaire dans une perspective durable. Pour cela, il dispose de plusieurs moyens d'action. Il améliore les pratiques agricoles, monte des coopératives agricoles et les aide à trouver des marchés locaux. Ses employeurs sont les ONG (organisations non gouvernementales).

Nature du travail

Relancer l'économie

Après une catastrophe ou un conflit, l'économie d'une région ou d'un pays est endommagée ou anéantie. Les ONG (organisations non gouvernementales) mettent alors en oeuvre des programmes d'urgence et de développement. En fonction de sa spécialité de base, le développeur rural humanitaire étudie l'impact des projets à long terme pour relancer la production et la commercialisation.

Conseil agricole

Le développeur rural humanitaire établit un diagnostic détaillé de la situation : besoins des populations, productions, marchés... Il élabore ensuite une stratégie de développement. Selon le contexte, il applique différents moyens : programmes d'introduction et de multiplication de semences, développement de parcelles maraîchères, création de poulaillers collectifs ou de petits élevages, installation de fermes de pisciculture, amélioration de l'irrigation, etc.

Développement durable

Conduire les populations vers l'autosuffisance alimentaire ne suffit pas. Le développeur rural doit pérenniser l'action en créant des coopératives communautaires, en développant des marchés locaux et des micro-financements... Cela passe également par la formation de cultivateurs et d'éleveurs locaux.

Compétences requises

Être pédagogue

Une expérience de la gestion de projet auprès de producteurs est nécessaire pour ce spécialiste de l'agro-économie. Doté d'une forte capacité d'écoute et de diplomatie, le développeur rural humanitaire doit comprendre les besoins et les attentes des bénéficiaires du programme et des autorités locales. Comprendre la culture du pays d'accueil implique de s'informer sur ses coutumes et sa hiérarchie sociale.

Savoir gérer son temps et son budget

Devant assurer une mission de conseil et d'appui technique, le développeur rural choisit les bénéficiaires du programme, rédige les fiches de suivi et d'évaluation. Ce gestionnaire de projet veille également au respect des objectifs et des délais, et gère le budget affecté à son activité.

Savoir s'adapter

Participer à une mission dans une zone reculée d'Afrique ou d'Asie exige une bonne dose d'adaptabilité et de résistance au stress. Il faut s'acclimater à la vie en équipe, en milieu isolé. Et ne jamais hésiter à mettre le pied à la bêche ou à descendre dans un puits quand cela s'avère nécessaire. Le développeur rural humanitaire doit être organisé et rigoureux, et avoir une bonne capacité d'analyse.

En région

62 % des professionnels travaillent dans une entreprise du secteur Administration publique. Ils peuvent aussi exercer dans les secteurs Enseignement ; Activités pour la santé humaine.
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61 % travaillent dans des entreprises de plus de 250 salariés, ce qui est plus élevé que la moyenne tous métiers confondus (21 %).
Sur le terrain

Le développeur rural humanitaire travaille souvent loin de chez lui comme expatrié pour le compte d'une ONG (organisation non gouvernementale), dans un pays où celle-ci assure un programme de post-urgence (après un tsunami ou un tremblement de terre, par exemple) ou de développement. Il est affecté dans une région et est appelé à se déplacer sur différents sites, parfois reculés. Il passe de nombreuses heures sur le terrain et parcourt beaucoup de kilomètres. Il travaille principalement au contact des villageois et des autorités locales, notamment dans le cadre de formations, et collabore parfois avec d'autres expatriés, sur des projets précis.

Volontariat fréquent

Les recrutements se font souvent sous statut de volontaire de la solidarité internationale. Le développeur rural humanitaire bénéficie d'une prise en charge du transport, de l'hébergement et des frais de vie sur place, de la couverture sociale et d'une indemnité mensuelle. Certaines ONG (comme Acted et Première Urgence) offrent des postes salariés.

En région

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91 % des salariés dans ce métier sont en emploi stable (CDI ou fonctionnaires), ce qui est plus élevé que la moyenne tous métiers confondus (85 %).
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10 % travaillent à temps partiel, ce qui est inférieur à la moyenne tous métiers confondus (18 %).
100 % exercent ce métier avec le statut Cadres et professions intellectuelles supérieures.
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La moitié des salariés exerçant ce métier en région gagnent plus de 3 390 € net par mois à temps plein, ce qui est plus important que les 1 850 € tous métiers confondus.

Salaire

Salaire du débutant

Très variable, la rémunération est fonction du niveau de qualification, de responsabilité et est basée sur la grille salariale de l'association.

Intégrer le marché du travail

Expérience recommandée

Le développeur rural humanitaire doit avoir une expérience professionnelle significative. Les ONG (organisations non gouvernementales) qui assurent des programmes de développement rural recrutent des responsables techniques et des experts en agronomie, des vétérinaires, des spécialistes en économie sociale ou en développement, tous expérimentés. Le développement rural représente 5 % des volontaires en mission. Certaines organisations, comme Première Urgence, Acted, ACF (Action contre la faim), l'Association française des volontaires du progrès ou Agronomes et Vétérinaires sans frontières ont une forte implication dans ce domaine.

Retour en France possible

Les missions durent entre 6 et 12 mois et sont parfois renouvelables. Avec l'expérience, les humanitaires qui ont déjà à leur actif plusieurs missions peuvent évoluer vers des postes de coordination de programmes. Ceux qui souhaitent quitter l'action humanitaire peuvent reprendre une activité en France en tant que conseiller agricole, développeur rural, vétérinaire...

En région

84 % des cadres a de la fonction publique (hors spécialités juridiques) et assimilés juniors (moins de 30 ans) sont diplômés d'études supérieures.
41 % des personnes exerçant ce métier sont diplômées de la filière de formation Fonctions transverses des entreprises et des administrations, elles peuvent aussi être diplômées de la filière Formations générales (bac) ; Sciences humaines appliquées ; Agriculture, pêche, forêt et espaces verts ; Communication, information et culture.

Les ONG (organisations non gouvernementales) recrutent surtout des ingénieurs agricoles et agronomes, ainsi que quelques vétérinaires, économistes et sociologues. Des postes d'animateur rural peuvent être accessibles avec un bac + 2. La pratique de l'anglais est obligatoire.

Niveau bac + 2

BTSA développement de l'agriculture des régions chaudes

Niveau bac + 4

Formation de coordonnateur de projet de solidarité internationale et locale de l'Ifaid (Institut de formation et d'appui aux initiatives de développement)

Niveau bac + 5

Diplôme d'ingénieur agricoles ou d'agronome

Master Gestion des territoires et développement local

Niveau bac + 6

Mastère de l'Institut des régions chaudes de SupAgro Montpellier

Les formations

300 formations correspondent à ce métier

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